Gérer les soucis ovariens de votre jument grâce à des points réflexes ?

Points ovaires

C’est la saison pour commencer à prendre soin d’éventuels dysfonctionnements des ovaires des juments qui peuvent handicaper vos rêves d’élevage ou son potentiel sportif. Dans notre hémisphère, les ovulations de la jument peuvent se dérouler une bonne partie de l’année. L’activité ovarienne est stimulée par la lumière, la chaleur et l’alimentation.

Certaines juments sont victimes de coliques ovariennes lorsque l’ovulation est laborieuse ou de douleurs chroniques liées à une inflammation des ovaires. Quelle que soit la cause de ces dysfonctionnements, il se trouve que chacun peut aider à la résolution de ce problème en stimulant manuellement deux points  réflexe (cf schéma ci-dessus). Ce sont des points utilisés également en acupunture.

Le premier point se situe derrière la dernière côte environ dix centimètres sous la pointe de la hanche. Pour le trouver, descendez le long du bord de la côte et appuyez progressivement en gardant votre deuxième main sur la pointe de la hanche pour vous protéger. En effet, si ce point ovaire est sensible, l’ovaire l’est aussi et la jument peut avoir des réactions vives et chercher à taper… En général, seul l’ovaire concernée répond au point du même côté. C’est en fonction des réactions que vous saurez si vous êtes bien sur la zone que l’on sent aussi tendue à la palpation. S’il n’y a pas de réaction et que le tissu est souple, tout va bien 🙂

Le deuxième point “San Yin Tsiao” ou 6 Rate se trouve contre le rebord postérieur (arrière) du tibia au niveau du tiers inférieur de la jambe, environ une largeur de main au dessus du jarret (cf schéma du titre de l’article).

En massant ces deux points avec la paume de votre main ou avec une brosse, vous aiderez à rééquilibrer l’activité ovarienne de vos juments et soulagerez leurs douleurs.

Le fait de masser le premier point va permettre d’aider à provoquer une ovulation “laborieuse”. Le deuxième point est efficace contre les douleurs et coliques ovariennes. Il fonctionne également sur la femme lors des douleurs de cycle.

 

D’OÙ VIENT CE DYSFONCTIONNEMENT ?

Il lié à des facteurs hormonaux. Il arrive que le taux d’hormone nécessaire à l’ovulation soit insuffisant. Du coup, le follicule n’arrive pas à maturité et il va persister et régresser tel un petit kyste mou. C’est sa présence qui va gêner mécaniquement les ovulations suivantes et créer une inflammation permanente. C’est ce qui explique le “mauvais” caractère des juments ainsi que les conséquences sur leurs performances sportives.

Lorsque les juments ont des chaleurs difficiles au printemps, il y a des chances pour que les premières chaleurs apparues plus discrètement n’aies pas permis la maturation du follicule jusqu’à ovulation. D’où l’intérêt de stimuler dès l’entrée de l’hiver ces points afin que le cycle se mette correctement en route et que les ovulations au printemps puissent se passer correctement.

Dans le cas de troubles uniquement fonctionnels, les résultats seront meilleurs et plus stables avec un suivi ostéopathique, certains compléments alimentaires et des séances de shiatsu. Si cela ne donne pas de résultats suffisants, il convient de faire des examens plus poussés avec votre vétérinaire.

Vous pouvez de votre côté compléter ces massages en travaillant sur le méridien Vessie de votre jument: https://soins-et-toucher.com/un-shiatsu-du-meridien-vessie-pour-votre-cheval/

 

UN PARALLÈLE CHEZ LE MÂLE ET LE HONGRE

Les circuits nerveux des testicules et des ovaires sont les mêmes. Du coup, si un entier a une douleur liée à un cordon qui se rétracte, le fait de travailler le premier point peut aider à faire descendre le testicule.

De même, un hongre gêné par une cicatrice de castration répondra positivement à la stimulation de ce point. le fait de masser le point ne règlera pas ses problèmes d’adhérences mais permettra une détente momentanée avant de travailler par exemple.

 

Pour aller plus loin:

 

13 réflexions sur “Gérer les soucis ovariens de votre jument grâce à des points réflexes ?”

  1. Dommage qu’il n’y ai pas d’image pour montrer où se situe les 2 points..mais on va essayer de chercher sur la jument, merci pour ces écrits. Toujours très utile !

      1. Effectivement, la photo ne s’affichait pas sur téléphone, excusez moi 🙂
        Merci encore pour vos écrits, je pourrais essayer tout ça sur ma jument, surtout pendant ses périodes de chaleur très douloureuses.

        1. Ah effectivement, je n’avais pas remarqué. En fait, si on regarde le blog en version « pour portable » (adaptation téléphone sur un smartphone), les images à la une des articles ne sont pas affichées.
          Pour voir le site en entier avec les images sur son téléphone il faut descendre tout en bas de la page et cliquer sur « voir tout le site » 😉
          Voilà la solution…

      1. Bonjour Sophie,
        Suite à votre question par mail: « ma jument à une forte sensibilité ovarienne, chaleurs très douloureuses. Je me demandais quel était le meilleur moment du cycle pour faire les massages que vous indiquez sur ce point, et à quelle fréquence ».
        Voici ma réponse: dans ce type d’approche, le mieux est d’être en mode préventif, donc hors des périodes de chaleur afin d’anticiper la saison compliquée. Les massages des points permettent aux follicules de suivre leur cycle de croissance et de maturation et ainsi d’aider à ce que les chaleurs suivantes soient plus fluides. Vous pouvez donc démarrer en hiver et continuer pendant toute la période des chaleurs.
        La fréquence est fonction de votre jument. Il suffit de tester les points et s’ils sont sensibles et tendus de les travailler plus régulièrement. En hiver cela ne sera normalement pas sensible ou moins. Il va de soi qu’en l’absence d’amélioration, il convient de contacter votre vétérinaire pour vérifier le bon état des ovaires et de l’appareil génital et votre ostéopathe pour traiter les troubles fonctionnels associés. L’ostéopathie viscérale permet également un travail en synergie avec un traitement vétérinaire.
        L’idée en faisant ces tests régulièrement c’est d’éduquer la sensibilité de votre main pour prendre soin de votre jument. Il n’y a pas de règles ni de recettes, chaque être vivant est particulier 😉

    1. Le temps du massage dépend de chaque jument une à 15 minutes le temps que les tissus se détendent. Idem pour le nombre de séances. l’idée c’est d’être à l’écoute du cheval, tester régulièrement pour évaluer les besoins afin d’avoir une action préventive. Ce n’est pas juste une recette, cela fonctionne si c’est personnalisé 😉

  2. Bonjour,
    merci pour les points concernant les chaleurs difficiles, j’ai testé sur ma jument ce fut efficace, le lendemain plus de diarrhée, car pendant ses chaleurs ça lui coule le long des fesses, elle en a plein les pattes arrières mais cela n’a pas l’air de la déranger elle est en pleine forme, pas de fatigue ni de déshydratation. Sinon y a t-il un autre point à travailler car elle a quand même souvent les selles molles ? Pour info j’utilise un stylo d’acupression
    Cordialement Véronique

    1. Bonjour Véronique et merci pour votre témoignage 😉
      Si votre jument est sujette aux selles molles, vous pouvez travailler régulièrement le 6 Rtate (celui en face interne du jarret). Toutefois, il est impossible de vous donner une recette sans voir votre jument. Si cela perdure, il y a peut être des aspects en lien avec son environnement et / ou un besoin d’équilibrer son terrain. Dans ce cas je vous conseille de voir un ostéopathe ou un praticien shiatsu pour approfondir la question. A bientôt.

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