L’hiver n’est pas la saison où les chevaux qui souffrent de dermite estivale mais c’est le moment où il est intéressant de les préparer à gérer au mieux cette problématique. Pour en savoir plus sur la DER, vous pouvez cliquez ici.
Du point de vue classique, on peut envisager la DER comme une allergie à des insectes piqueurs qui serait liée à une sensibilité génétique de certains individus, etc…
Dans cet article, l’idée est de comprendre le symptôme allergique en fonction du point de vue des approches complémentaires.
Pour l’ostéopathie, l’allergie peut être considérée comme la conséquence d’un déséquilibre neuro-végétatif installé dans le temps dont l’origine est en relation avec un dysfonctionnement mécanique vertébral et/ou viscéral. Ce dysfonctionnement mécanique ayant lui même comme origine un phénomène extérieur (une chute) ayant provoqué par exemple le dit blocage vertébral… De fil en aiguille, le cheval devient plus sensible aux insectes piqueurs qu’il ne l’est à l’origine. Cela peut induire plusieurs petits déséquilibres en chaîne comme des problèmes digestifs par exemple qui s’installent au fil du temps tant que l’on n’a pas supprimé la cause initiale et éventuellement les causes secondaires associées. L’environnement au sens large dans lequel évolue l’individu comme son lieu de vie et son alimentation sont des facteurs qui peuvent également affaiblir la résistance de l’animal aux insectes piqueurs.
Evidemment l’ostéopathie ne pourra rien faire sur un cheval “en crise”, néanmoins, un suivi régulier permet d’optimiser le potentiel de l’animal dans son ensemble et de l’aider à mieux gérer cette sensibilité s’il a un terrain favorable aux allergies.
Pour le shiatsu, la piqure de l’insecte piqueur est une attaque externe et la réaction cutanée qui suit, une allergie. Selon le fonctionnement des méridiens et l’énergie du métal représenté par le couple Gros Intestin – Poumon. Le Gros Intestin est externe, c’est une entraille qui doit protéger le viscère Poumon (interne). Ici, le Gros Intestin représente la peau, il se défend face à une attaque et n’arrive pas à préserver l’intégrité cutanée. Pour que le Gros Intestin soit “efficace”, il doit aussi s’appuyer sur un Poumon fort. Si l’énergie du Poumon est déficiente, c’est le Gros Intestin qui va “souffrir” en premier. L’aspect de la peau (démangeaisons, rougeurs, suintements, etc) est qualifié de yang, c’est un excès de chaleur, de feu sur la peau.
Selon cette vision, on peut ainsi utiliser la digipression et travailler en dispersion sur le point feu du Poumon (10P) pour “éteindre” le feu et en tonification sur le point shu du Poumon (13V). Dans ce cadre, il s’agit essentiellement d’un outil pour aider à calmer les affections cutanés. Néanmoins, pour traiter le problème plus en profondeur avec l’approche du shiatsu ou de la MTC, il est nécessaire de travailler sur un axe plus global et profond du niveau énergétique du cheval. Vous pouvez masser les points shu régulièrement le long de la colonne et appeler un professionnel en dehors de la saison de dermite en vue de mieux préparer la saison difficile !
Pour trouver les points, voir le schéma ci-dessous: 13V est situé entre T8 et T9 dans le 8ème espace intercostal juste derrière l’omoplate, c’est le point blanc. 10 P est en face interne du membre au niveau du boulet (voir image en tête de l’article).
Avec l’aide d’autres approches complémentaires, on peut travailler en amont avec les mêmes objectifs, c’est la base à ne jamais négliger pour renforcer la qualité du système immunitaire du cheval. Comment ? Simplement en nourrissant sa flore intestinale, toutes ces petites bactéries qui vivent dans son système digestif et qui contribuent au maintien de la santé et de la forme. Il s’agit de nourrir le terrain, d’ensemencer ce que la science appelle maintenant “le 3ème cerveau” pour développer une bonne immunité qui va être la première et la meilleure réponse face aux allergies. Pour cela on peut utiliser par exemple les prébiotiques et les probiotiques, trouver des produits intéressants et les conseils du Dr Ancelet et de son équipe chez ohm bioalternatives.
Quelle que soit l’approche que l’on met en place, il faut s’attendre à effectuer un suivi long car le changement peut prendre du temps. Cela va être d’autant plus vrai que le problème est installée depuis longtemps. D’où l’intérêt d’intervenir dès le début de ce type de problème…
Evidemment, les solutions des couvertures et des lotions répulsives, apaisantes et cicatrisantes ne doivent pas être négligées. A ce propos il existe une “potion” que l’on peut trouver en appelant la pharmacie de Flers (61 dans l’orne) dont on m’a parlé à plusieurs reprise et qui a de très bons échos.
Enfin et pour ne rien oublier, même si ce n’est pas une alternative complémentaire et qu’elle est moins écologique car plus invasive, il existe une solution qui fonctionne bien et débarrasse le cheval de ce problème de manière assez radicale. Cela consiste en une injection de corticoides pendant l’hiver pour qu’il n’y ait pas de récidive à la belle saison suivante. Il va de soi que dans ce cas de figure, on élimine un symptôme, non pas une cause, mais dans certains cas, cela peut être la solution. Dans ce cas pour les détails de ce traitement, c’est évidemment à voir avec un vétérinaire équin.
Je m’arrête ici en vous souhaitant de trouver la meilleure solution pour vous et votre cheval face à cette problématique malheureusement bien désagréable pour nos compagnons. N’hésitez pas à apporter votre expérience, les réussites et les échecs face à cela.
Vous trouverez ci-dessous d’autres possibilités pour traiter certains problèmes avec des points réflexes:
Pour les problèmes respiratoires des animaux. Ca marche aussi sur l’homme
Pour les juments aux chaleurs difficiles ! Celles que l’on appelle “pisseuses”:-(