Pratiques manuelles, l’ostéopathie animale pour libérer la vie…

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Le corps

S’intéresser au bien être et à la santé par le biais de soins naturels et manuels amène à étudier l’objet qui nous intéresse. Ici le sujet c’est l’être vivant, son corps, sa psyché, son équilibre… Quelle que soit l’approche, ostéopathie animale structurelle ou énergétique, médecine chinoise et shiatsu, magnétisme, etc, toutes ont un principe commun. L”être vivant est vu comme une unité, il faut prendre en compte sa globalité  physique et mentale que ce soit  pour le garder en pleine santé ou le soigner.

Cela amène directement à définir quelques éléments fondamentaux comme, le corps, la vie, et l’énergie pour que l’ensemble fonctionne.

L’objet de ce blog, est de s’adresser à tous pour apprendre à mettre en oeuvre des pratiques en relation avec les soins et le toucher. Tout le monde ne possède pas des connaissances pointues en anatomie, physiologie, pathologie. Aujourd’hui je vais vous parler de lois du vivant “simples”. Tout le monde est à même de prendre en compte ces principes pour faire le choix d’une approche adaptée aux différents dysfonctionnements de l’animal.

En fait, s’intéresser aux approches complémentaires de soins nécessite à la fois des connaissances techniques et philosophiques simplement pour comprendre comment les être vivants fonctionnent…

Apprendre à utiliser ses mains pour créer une relation, offrir du bien être et soulager l’animal… D’accord mais quelques bases sont nécessaires. L’humain a besoin de mettre du sens sur les structures sur lesquelles il pose ses mains. A un moment ou à un autre, on cherche toujours à mettre du sens sur du ressenti… C’est un voyage et sans avoir quelques repères, une carte, on se perd facilement. Avant de dire quoi ressentir, essayons d’y voir plus clair sur les informations que l’on retrouve chez tous les êtres 😉

Commençons par le corps, comment le définir ? C’est une structure physique, il fait partie de l’univers physique. Pour le physicien, cet univers se compose de quatre éléments:

  • La matière: énergie stabilisée, concentrée et ordonnée dans l’espace et dans le temps. Chaque corps a une forme plus où moins évolutive.
  • L’énergie: c’est une force qui met la matière en mouvement. On s’intéresse ici à ses manifestations. Les trois formes d’expressions de l’énergie sont le flux (onde qui circule d’un point à un autre), l’explosion / l’implosion (l’énergie se propage à partir d’un point dans toutes les directions ou l’inverse) et le flux bloqué (c’est un flux qui ne peut s’écouler et qui provoque une stagnation). Les mouvements du corps et les émotions sont ainsi des manifestations de l’énergie.
  • L’espace: (cf matière).
  • Le temps: (cf matière).

Le corps est également constitué d’un ensemble d’organes (organisme).

Sa structure physique est créé et animée par la vie. En effet les différents organes qui le composent échangent des informations pour maintenir un équilibre interne (homéostasie).

A l’extérieur, le corps fonctionne comme un système ouvert qui permet à l’être de communiquer avec son environnement et d’autres êtres. Le corps est ainsi un organisme bio-mécanique et bio-chimique.

Au regard de cette définition, nous constatons qu’il y a deux éléments indissociables: le corps et la vie: un corps sans vie est inerte. Si c’est le cas, toutes les potentialités de communication interne et externe sont rompues.

Maintenant, il est temps de se poser la question suivante: lorsque nous utilisons des techniques manuelles sur un être, à quoi s’intéresse-t-on, aux structures corporelles seulement, à la vie qui l’anime ou aux deux ?

C’est bien la vie qui nous intéresse non ?…

 

La vie et l’ostéopathie

Alors, qu’est-ce que la vie ? D’après Larousse: “Résultat du jeu des organes concourant au développement et à la conservation du sujet”. Il s’agit ici du produit de la vie, et non pas de son essence !

Reprenons la définition du corps ci-dessus. Elle nous permet de nous appuyer sur sa finalité: la mise en relation et la communication. Tiens donc, ne serait-ce pas pour garder ce corps en vie ?

Ce serait donc cette dimension qui la compose: sans échanges, pas de vie dans un corps.

Chez l’homme et l’animal, le premier niveau de communication est la nutrition, mais il y en a bien d’autres, plus complexes.

Cette communication avec l’environnement et les autres êtres est ce qui met les systèmes vivants en mouvement. Sans mouvement, pas de vie, la mort se représente bien par un corps inerte…

Nous y voilà… parlons maintenant du corps vivant

Quand nous observons une cellule au microscope, elle bouge. En regardant de plus près, elle est aussi animée d’un mouvement rythmique: elle enfle et se rétracte. Nous avons là le témoignage des échanges qui s’effectuent entre la cellule et son environnement. Qui dit échange demande de l’organisation !

Le corps vivant pour fonctionner doit être organisé… Je ne vais pas faire ici une longue explication biologique. Allons à l’essentiel, il est plus simple de comparer un organisme vivant à une entreprise pour approcher son mode de fonctionnement.

Imaginons un homme qui crée une entreprise, disons qu’il vend des pizzas. Il va d’abord s’occuper de sa réalité administrative, juridique et social.

Ensuite il va devoir gérer un ensemble de choses autre que la préparation des pizzas mais nécessaire à leur réalisation (matériel de cuisson, de livraison, etc…).

Puis, il faut se faire connaître, chercher à satisfaire les clients, etc… Bref vous voyez bien le principe !

Au fur et à mesure que l’entreprise se développe, de nouveaux besoins se mettent en place. Notre homme va avoir besoin d’un coup de main pour répondre aux demandes, il va devoir déléguer des responsabilités… Tout cela pour faire croître son activité car si au départ, l’entreprise est petite, le but est qu’elle se développe dans le temps. Quelques années plus tard, d’un seul individu, nous arrivons ainsi à plusieurs personnes actives dans cette entreprise. Un organigramme se met en place et chacun a des activités et des fonctions bien spécifiques.

Ensuite, reste à réaliser l’essentiel pour que l’ensemble fonctionne harmonieusement… Créer des lignes de communications entre les différents services, et parties à tous les niveaux d’organisation. Là, ça se complique car la survie de l’entreprise est dépendante directement de la qualité des échanges et des flux de communication.

S’il y a des flux bloqués, limités ou altérés (cf définition de l’énergie plus haut), l’accomplissement des fonctions va souffrir. Cela peut aller jusqu’à la faillite !

 

Le corps est comme une entreprise

Le corps possède les mêmes principes d’organisation qu’une entreprise. Les cellules sont des individus, chacune avec leurs aptitudes et leurs spécificités.

Un organe est comme un service.

Les organes qui participent à une même fonction sont regroupés dans des systèmes ou appareils:

  • Les systèmes nerveux central et autonome
  • Le système ostéo-articulaire et musculaire
  • Le système sensoriel
  • Le système cardio-vasculaire
  • Le système respiratoire
  • Le système digestif
  • Le système urinaire
  • Le système reproducteur
  • Le système endocrinien

En observant tous ces systèmes, leur interdépendance et leurs fonctions sous le regard de la physiologie, nous pouvons en déduire que le corps possède son propre organigramme. Il va donc y avoir besoin de lignes de communications pour que l’ensemble des fonctions s’accomplissent !

 

De l’équilibre au déséquilibre et inversement et ostéopathie

L’organisme vivant doit maintenir un certain nombre de constantes pour fonctionner: elles sont d’ordre mécanique, physique et chimique.

La suppléance: en cas de problème, comme dans une entreprise, si une fonction ne peut être assumée par le “responsable”, il va être suppléer jusqu’au retour à la normale. Par exemple dans le cas de troubles de la peau, les médecines naturelles considèrent qu’ils sont liés à des troubles d’élimination du système digestif. C’est alors le système respiratoire qui va prendre le relai pour pallier à la désaffection du niveau digestif. Ainsi, si des troubles cutanés apparaissent, cela indique que le système respiratoire substitutif est dans l’incapacité de prendre le relais du système digestif.

Imaginons ensuite que pour faire disparaître les symptômes gênants fixés sur la peau on prenne un médicament pour l’éliminer. Le symptôme disparaît, certes ! mais la source du problème n’a pas été traitée… La disparition du symptôme ne signifie donc pas que le retour à l’équilibre s’est fait. D’ailleurs, en général, les troubles ne manquent pas de revenir souvent sous des formes plus virulentes. Son retour est un message: “je suis le témoin d’un dysfonctionnement, inutile de s’acharner sur moi, pour que cela s’arrête, cherchez plutôt le coupable ! ;)”

L’harmonie: l’organisme cherche à tout moment à créer ou recréer de l’harmonie avec chacune des parties qui le constitue pour s’adapter à son environnement. Pour lui c’est la garantie d’un fonctionnement optimum et d’être bien 😉 Tant que c’est possible, on parle d’un état de santé même si quelques anomalies apparaissent de temps à autre.

C’est ce qu’on appelle l’homéostasie. Il s’agit de l’état du corps fonctionnant en équilibre entre toutes ses constantes physiologiques. Il est par définition instable comme tout état d’équilibre. Les anomalies qui s’auto-régulent la plupart du temps témoignent de cet équilibre fluctuant.

S’il n’y a plus de possibilités de s’adapter aux différentes fluctuations, dans l’approche médical classique, on parle de maladie.

Dans les approches complémentaires (chacune avec des principes et techniques différentes), ce n’est pas la maladie définie en termes de symptômes qui nous intéresse. C’est simplement l’être et la façon dont les témoins s’allument pour dire “je suis en situation de déséquilibre, voire en limite d’adaptabilité lorsque c’est plus grave”. Les soins apportés ne vont donc pas viser à supprimer les témoins mais à proposer des informations qui vont aider l’être à s’auto-guérir et trouver ainsi un nouvel état d’équilibre.

La collaboration: le vivant est sensible, il répond à l’intention,  et il se soumet à la force. Et en fait, chaque partie travaille pour le tout dans un même but, la survie. Inutile donc de s’acharner sur un symptôme manifesté sur un organe sans chercher à comprendre le type de dysfonction qu’il exprime ainsi que ses relations avec l’ensemble des autres systèmes corporels. La survie d’une espèce obéit aux mêmes lois. La survie des individus dépend de la survie du groupe…

Notre société est passée maître dans l’art d’éliminer les symptômes. Par exemple, le corps peut avoir à supporter diverses substances médicamenteuses pour camoufler ces “témoins” de dysfonctionnements. Pourtant, avec l’homéostasie, il a la capacité la plupart du temps de s’auto-réguler et de s’équilibrer pour retrouver l’harmonie. Alors, j’ai envie de dire tout simplement, écoutons le d’abord avant de sortir l’artillerie lourde, car il sait !!

C’est tout le sens et l’essence des pratiques naturelles et manuelles…

L’ostéopathie a une vision globale de la santé, il en est de même dans la relation cheval-cavalier, il faut prendre soin du couple dans ses dimensions physique et émotionnelle. Pour entretenir cette relation, vous pouvez lire l’article suivant: https://soins-et-toucher.com/approche-tissulaire-du-couple-cheval-cavalier/

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